Orfèvrerie : Trésor d'Oignies


Anneau épiscopal
TreM.a - Musée provincial des arts anciens du Namurois
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Types de ressources
Objet-Orfèvrerie
Nombre de ressources
35
Statut juridique
Libre de droits

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Peintures : Henri Bles
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Cet ensemble unique, dont 32 pièces sont classées à titre de trésor par la Communauté française, témoigne de l’exceptionnelle qualité de l’orfèvrerie mosane du XIIIe siècle alors à son sommet.

Il a pour origine géographique une communauté religieuse établie à Oignies, dès la fin du XIIe siècle, à l’instigation d’un notable local, Gilles de Walcourt. Devenue un prieuré de l’Ordre de saint Augustin, cette communauté accueillit, au début du XIIIe siècle, Hugo, qui fit son apprentissage en tant qu’orfèvre dans les ateliers situés le long de la Meuse. Frère Hugo y rencontre en 1207 Jacques de Vitry, venu de Paris, attiré par la réputation d’une sainte femme, Marie, passée à la postérité sous le nom de Marie d’Oignies. Devenu évêque d’Acre après la cinquième croisade (qu’il a par ailleurs prêchée), il envoie à Oignies des reliques récoltées sur les lieux qui connurent les débuts du christianisme. À cette époque, l’importance accordée au culte des reliques impose de les conserver dans des réceptacles somptueux. Jacques de Vitry fait aussi en sorte de pourvoir Frère Hugo en pierres et en métaux précieux dont il fera de merveilleux reliquaires. A sa mort en 1240, Jacques de Vitry lègue au prieuré le contenu de sa chapelle privée (triptyque, autel, portatif, anneaux épiscopaux, crosse en ivoire…) qui fait partie de l’ensemble du Trésor. Le Trésor d’Oignies est conservé sur place jusqu’à la Révolution française. Le dernier prieur, Dom Grégoire Pierlot, le met à l’abri en 1794, en l’emmurant dans une ferme de Falisolle, dépendant de son prieuré.

En 1818, il le confie à une jeune communauté féminine établie à Namur, les Sœurs de Notre-Dame. Ces dernières en confient, plus d'un siècle plus tard, la conservation et la mise en valeur à la Fondation Roi Baudouin qui, à son tour, le met en dépôt à la Société archéologique de Namur dans les locaux du Musée provincial des arts anciens du Namurois.